Fuite Citerne Mazout

Un détecteur de fuite surveille en continu l’intégrité de votre installation et déclenche une alerte dès qu’une anomalie est détectée (variation de pression, présence de liquide, baisse anormale de niveau). Cette vigilance prévient les débordements et surtout les fuites lentes, souvent invisibles pendant des mois, qui peuvent contaminer sols et nappes et coûter très cher en dépollution. Au-delà de l’environnement, le dispositif protège aussi votre budget : chaque litre perdu est un litre payé et inutilisable. Enfin, le suivi automatisé facilite la conformité réglementaire : en Wallonie et à Bruxelles, de nombreuses configurations (citernes enterrées et/ou double paroi) exigent une détection fonctionnelle. Installer un détecteur, c’est donc sécuriser l’usage au quotidien, documenter l’état de la cuve et réduire le risque technique, financier et légal.

La détection de fuite est généralement exigée pour les citernes enterrées et les cuves à double paroi, car ces configurations masquent naturellement les signes extérieurs d’un défaut d’étanchéité. Selon la capacité, l’emplacement (zone de prévention de captage, par exemple) et le type d’installation (simple ou double paroi), la réglementation wallonne et bruxelloise impose des équipements de sécurité spécifiques, dont un système de détection opérationnel et testable. Même lorsqu’elle n’est pas formellement obligatoire, la détection reste fortement recommandée pour les citernes anciennes, peu accessibles ou situées à proximité d’un milieu sensible. Un professionnel agréé peut vérifier votre situation et confirmer l’exigence applicable à votre cuve, afin d’éviter un refus de livraison, une non‑conformité lors d’un contrôle ou une responsabilité en cas d’incident environnemental.

Le choix dépend du type de cuve et de son contexte. Sur cuves double paroi, les solutions à pression interstitielle sont les plus répandues : détecteur par dépression (surveillance d’un vide contrôlé entre parois) ou détecteur par surpression (maintien d’une légère pression et alarme en cas de chute). Autre option, le détecteur capacitif qui signale la présence de liquide dans l’inter‑paroi. Certaines installations enterrées recourent à un détecteur de baisse de niveau de liquide dédié à l’espace interstitiel. Pour une cuve simple paroi, on privilégie des dispositifs complémentaires (capteurs en bac de rétention, sondes de sol, contrôle de niveau couplé à des seuils d’alerte). Un audit technique détermine le modèle, la sensibilité, l’implantation (regards, locaux techniques) et l’intégration avec jauge/alarme existante pour une surveillance fiable et conforme.

Oui. La plupart des cuves existantes peuvent recevoir un système de détection adapté, qu’il s’agisse d’une citerne enterrée ou aérienne, simple ou double paroi. L’intervention consiste à vérifier l’accessibilité des orifices, la présence d’un espace interstitiel (double paroi), l’état des regards et la compatibilité électrique. Le professionnel installe la sonde (ou le circuit de pression), le boîtier d’alarme et réalise les tests de bon fonctionnement. Lorsque la configuration rend la détection interstitielle impossible (vieille simple paroi, locaux exigus), des alternatives existent : capteurs dans le bac de rétention, détecteurs d’hydrocarbures en local ou dispositifs de seuil couplés à la jauge. Cette modernisation améliore la sécurité, facilite les contrôles périodiques et peut conditionner l’acceptation des livraisons par le fournisseur de mazout.

Un détecteur doit être testable et maintenu en état : contrôle visuel des câbles et raccords, propreté des regards, vérification du témoin d’alimentation/alarme et test fonctionnel périodique selon la notice. Sur systèmes à pression interstitielle, on vérifie l’étanchéité du circuit (pompe/valves/ligne) et la tenue de la dépression ou de la surpression. Sur détecteur capacitif, on s’assure de l’absence d’eau dans l’inter‑paroi et de la bonne réponse du capteur. En cas d’alarme, consignez l’événement (date, cause, action) et faites diagnostiquer la cuve. Bonnes pratiques : conserver les rapports d’essai, regrouper entretien de la cuve et test du détecteur, remplacer sans délai toute pièce défaillante. Un entretien régulier limite les faux positifs, sécurise les livraisons et simplifie l’obtention/renouvellement des certificats requis.

Agissez sans attendre : (1) stoppez tout remplissage et, si possible, mettez l’installation en sécurité (arrêt de l’aspiration, fermeture des vannes d’isolement) ; (2) évitez toute source d’ignition et ventilez le local si l’alarme concerne une cuve intérieure ; (3) contactez un professionnel agréé pour un diagnostic (tests d’étanchéité adaptés, contrôle de l’inter‑paroi, inspection du bac de rétention) ; (4) si un écoulement est visible, confinez : pose d’absorbants, protection des avaloirs et collecte des déchets souillés en filière agréée. Selon le verdict, la remise en conformité peut aller d’une réparation ciblée à un remplacement ou à une neutralisation. Documentez chaque étape (photos, rapports, preuves d’évacuation) : ces éléments sont utiles en cas de contrôle, d’assurance ou de vente du bien.